ÉPILOGUE
EN RÉSUMÉ
Assumer les contraires et les paradoxes.
Un appel vers l’harmonie et l’équilibre.
Il ne suffit pas pour résoudre un problème de s’atteler uniquement au domaine auquel en apparence il s’attache. Par exemple la cause d’une douleur au genou ne se localise pas forcément dans cette partie du corps. Une maladie spécifique à cette articulation, l’arthrose ou une tendinite sont certes des causes mais le mal peut être dû tout autant à un choc subi sur une autre partie de notre organisme, à une alimentation inappropriée ou des problèmes cervicaux ou lombaires. Vouloir résoudre les problèmes de violence dans nos sociétés nécessite également une approche globale. Tous de chercher l’origine du mal alors que les causes sont multiples. Car la violence se situe à tous les niveaux de la pensée et du comportement humain. Contenues en nous, existent les pulsions de consommation, de fuite, de lutte et d’inhibition. Nous pouvons gérer ces pulsions chez nous comme chez l’autre. Nous pouvons négocier ces pulsions avec notre raison et avec celle de l’autre pour ne pas tomber victime de nous-mêmes ou de l’autre. Nous faisons des choix : soumettre, se soumettre ou n’accepter ni l’un ni l’autre et imaginer des moyens satisfaisants pour tous ceux concernés. Au fur et à mesure de notre vie ces choix formeront une part conséquente de notre identité. Dès l’enfance le choix à la curiosité ou au rejet et le choix de jouer pour évoluer ou pour réprimer. Ensuite à l’école celui d’accepter ou de refuser le savoir comme arme de pouvoir ou au contraire le partager. S’ensuit notre regard sur nous-mêmes et sur les autres, puis notre vision du travail comme un plaisir ou une nécessité. Plus intimement nous développerons un sens de notre vécu et de notre mort et par conséquent une idée du bonheur. Nous serons en conséquence confrontés à l’idée de la normalité et à celle que s’en font les autres. Nous chercherons à discerner la réalité du fantasme. Nous nous ferons une idée du monde, du temps et de ce qui nous dépasse. Nous élaborerons autant en privé que de façon collective des idéaux ainsi que notre idée particulière de la démocratie. Comme conséquence de tous ces aspects intériorisés nous développerons une expérience de la fraternité ou de l’isolement. C’est avec la complexité de ce bagage que nous serons à même ou pas de participer à la construction et à la défense de notre démocratie.